A l’issue de trois jours d’atelier organisé par la Commission de l’océan Indien en mai 2023, des acteurs de la société civile et de la défense des droits humains représentant l’Union des Comores, la République de Madagascar, la République de Maurice et la République des Seychelles ont convenu de créer un Réseau d’Engagement Solidaire pour la Paix et l’Inclusion Régionales ou RESPIR. Ce réseau est la première plateforme pour promouvoir la paix, le dialogue, la stabilité, la bonne gouvernance, des élections libres, transparentes, inclusives, le respect des droits Humains et l’inclusion de
l’ensemble des composantes et des acteurs des Etats représentés dans le réseau.
Le réseau a été créé pour consolider les acquis de l’atelier régional de prévention de crise organisé par la COI à travers le projet Gouvernance, Paix et Stabilité du 10 au 13 mai 2023 à Antananarivo – Madagascar. La création de ce réseau vise l’amélioration des capacités de prévention et de médiation de crises des différents acteurs régionaux à travers des mécanismes de renforcement de capacités, de partage d’information et de promotion du dialogue.
Le réseau et ses membres s’engagent à respecter la culture, la spécificité, la souveraineté et l’intégrité de chaque pays membre, de porter et de véhiculer l’éthique, le professionnalisme, l’engagement et la solidarité dans une vision commune. Le réseau s’engage à effectuer des actions de prévention et médiation des crises ; à l’amélioration des processus électoraux ; au renforcement des institutions démocratiques.
Par ailleurs, les organisations membres de RESPIR ont également pu définir les grandes lignes de ses actions et de ses engagements dans la prévention des conflits et la promotion de la paix dans l’océan Indien à savoir :
- La mise en place d’un système d’alerte précoce et de veille dans chaque pays ;
- Mise en place d’un mécanisme d’échanges d’informations, de bonnes pratiques et d’actions dans les domaines visés par la Charte ;
- Projet de recherche et études comparatives dans les domaines visés par la Charte ;
- Mise en place de structures de dialogue et de concertation (ateliers, séminaires) entre les OSC et les autres parties prenantes (État, Secteur privé, Syndicat, etc.) ;
- Programme d’éducation civique et de formation aux droits humains, à la citoyenneté et à l’éthique ;
- Développement d’outils médiatiques en collaboration avec des media libres pour la promotion des actions menées par le réseau ;
- Plaidoyer et lobbying auprès des autorités concernées pour instauration ou la mise en œuvre des instruments légaux et institutionnels ;
- Élaboration de documents informatifs de base et cartographie des acteurs concernés ;
- Mise en œuvre d’ateliers ou de mécanismes de prévention, de médiation et de résolution de conflits ;
- Monitoring et cellule de veille citoyenne des actions publiques conduites par les autorités compétentes dans les domaines visés par la Charte.